Pierre De Verclos Nabeul Tunisie céramique signé en arabe circa 1930 era Chemla Kharraz Ben Sedrine Tissier maghreb Lamali VENDU

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Description

DE VERCLOS Pierre (1886-1950)
Amphore en céramique polychrome à décor de « mihrab » ornés de fleurs, signée en arabe « De Verclos Nabeul » sur la panse.
Tunisie, vers 1930.
Hauteur 25 cm

Pierre de Verclos s’embarque pour la Tunisie vers 1921-22 où il crée un atelier de céramiques à Nabeul où il existe déjà une très vieille tradition dans l’art de la poterie.

Très vite, son atelier, appelé  » la Fabrique « , prend de l’ampleur.

Atteint par la maladie vers 1936, l’atelier perdure sous la direction de sa femme Véronique jusqu’à l’indépendance.

Poterie artistique : Tissier, Chemla et Verclos

En 1898 , Joseph-Ferdinand Tissier et son épouse Élise née Asch s’installent à Nabeul et y fondent une fabrique qui attire rapidement l’attention du Bey de Tunis, qui accorde à Tissier le titre de « maître potier de la faïencerie beylicale » — et de la résidence générale de France, mais aussi des potiers locaux qui y envoient leurs enfants en apprentissage. Un virage est alors amorcé avec le lancement de la « poterie artistique », qui innove par l’utilisation de motifs aux origines variées, ce qui contribue à dynamiser le secteur. En 1905, le résident général Stephen Pichon acquiert plus de soixante céramiques de Nabeul pour les offrir au musée national Adrien-Dubouché de Limoges.

En 1910, Jacob Chemla et ses fils, accompagnés de deux associés (Paul Bellenger et Maurice Trouillet), fondent une fabrique à Nabeul avec l’appui de la résidence générale de France. Cette entreprise, qui se veut la garante de la tradition potière de Tunis (Kallaline), débauche certains ouvriers de Tissier, mais fait faillite vers 1912. En 1913, Eugène Pittard  fait l’acquisition de 26 céramiques (dont dix pièces de Chemla) pour le musée d’ethnographie de Genève dont il est le conservateur. C’est durant cette période que les fabriques dirigées par de très anciennes familles de potiers, les Kharraz et les Khayati (ou Ben Sedrine), se tournent vers la poterie artistique, sous l’influence de la fabrique Tissier qui a formé la dernière génération. En 1920, Pierre de Verclos arrive à son tour à Nabeul et y fonde une fabrique moderne mais qui s’inscrit dans la tradition incarnée précédemment par Chemla. Il recrute alors les frères Hassan et Hassin Abderrazak passés par les fabriques Tissier et Chemla. Dans le même temps, Louis Tissier reprend la fabrique familiale après la mort de ses parents, Élise en 1917 et Joseph-Ferdinand en 1923.

C’est alors que s’engage l’âge d’or de la poterie artistique de Nabeul, entre 1925 et 1935, comme l’illustre la participation des fabriques aux expositions coloniales, en 1922 à Marseille et 1931 à Paris, couronnées par des récompenses et l’inclusion de céramiques dans la collection du musée permanent des colonies à Paris. En 1936, Verclos fonde un Centre régional d’arts indigènes à Nabeul pour rassembler des pièces d’artisanat puis, en 1937, un Centre coopératif artisanal pour produire et commercialiser l’artisanat local, après que deux coopérative l’Union des sociétés coopératives de l’artisanat utilitaire tunisien (USCAUT) et l’Union des sociétés artisanales de Tunisie (USCAT) — aient été mises en place.

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